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Le montreur d'Ours

 

    Selon DIODORE de SICILE, historien grec "Les phéniciens et les carthaginois trouvèrent tant d'or  dans les Pyrénées qu'ils en mirent aux ancres de leurs vaisseaux."

    L'orpaillage ariégeois n'est plus qu'un souvenir, son importance économique était tout au plus une activité saisonnière et complémentaire, comme d'autres tels le colportage, la distillation ambulante, l'exploitation des carrières de pierres à faux...

    Cette industrie s'exerça jusqu'à la promulgation de la loi de 1810 concernant l'exploitation des mines et des carrières. On trouve encore quelques orpailleurs sur les bords du Salat et de l'Ariège vers la fin du 19e.

L'art de l'orpaillage

Le travail consiste en un grand nombre de lavages qui dégagent les paillettes d'or du sable. Le lavage est un procédé gravimétrique fondé sur la différence de gravité entre le minerai et la gangue (argile+sable) dans un milieu liquide.

L'orpailleur ariégeois utilisait 3 outils

        - une batée sorte de vase en bois de 50 cm de diamètre

        - une bêche à bords relevés pour écarter les cailloux

        - une petite écuelle où est versé le sable lavé

Les lieux

    Les orpailleurs cherchent dans les petites anses et ils sont certains d'en trouver dans les endroits où les graviers contiennent des galets de minerai de fer. Après une crue ou de fortes pluies, le moment est encore plus propice.

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     Cette tradition disparaît petit à petit avec la disparition des "anciens": elle ne peut plus se transmettre de père en fils, réglementation oblige...

    Disposant d'un droit de 1000 degrés par an, certains entassent peut-être dans leur cellier des nectars très anciens...

    Heureux ceux qui ont la chance de les découvrir, devant un grand feu de cheminée, à la veillée d'un jour faste où ils sont invités par un maître des lieux en verve, disposé à leur dire les vieilles histoires de "dans le temps"...

    La véritable eau de vie fermière ne sera malheureusement bientôt plus qu'un souvenir car en 2002, une nouvelle loi abroge dès 2007 tout privilège ayant trait à cette tradition ... 

 

 

 

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    Parmi la population française, le métier de Montreur d'Ours a été une spécialité, quasiment exclusive, des habitants de deux vallées ariégeoises: celles de l'Alet (Ustou) et du Garbet (Aulus-Ercé-Oust).

    C'est à Ustou, semble-t-il, qu'à la fin du XVIIIe siècle, on voit les premiers Montreurs d'Ours pyrénéens. Ce métier était déjà pratiqué depuis le Moyen-Age, et peut-être avant, en France et dans toute l'Europe, par les Tziganes ou Bohémiens.

    Les Montreurs d'Ours d'Ustou présentèrent leurs animaux dressés, en France et en Espagne, et de là, pour quelques uns, en Amérique du Sud. Puis, avant le milieu du XIXe siècle, pour des motifs qui ne nous sont pas connus, cette activité périclita sans cesser complètement à Ustou. A cette même époque, elle se développa d'une manière très importante dans la vallée du Garbet.

Ce sont alors plusieurs centaines de Montreurs d'Ours, dont les noms nous sont connus, qui, jusqu'à la première guerre mondiale, partirent d'Ercé, Oust et, à moindre degré, Aulus pour voyager dans une grande partie du globe.

Les premiers réalisèrent leurs tournées en France et dans les pays limitrophes. Certains ensuite s'aventurèrent en Grand-Bretagne, puis de là au Canada, aux Etats-Unis et dans toute l'Amérique du Sud.

    C'est au début du XXe siècle que le nombre de Montreurs d'Ours a diminué. La première Guerre Mondiale coincide avec la fin de l'activité des Montreurs d'Ours pyrénéens.