Gaston Phoebus (1331-1391)
Comte de Foix et vicomte du Béarn, il fut tour à tour, avec brio et panache guerrier, séducteur poète et chasseur... Trouvant que le nom Gaston III de Foix était quelconque, il se fit appeler Gaston Phoebus en référence à Apollon, le dieu des arts, de la poésie, du jour et du soleil. Ses succès militaires répétés et les nombreuses annexions qui s'en suivirent firent de lui un redoutable et vénéré seigneur. Le nombre de ses conquêtes féminines fut parait il astronomique. Au milieu de ce tourbillon d'activités, il prit encore le temps d'écrire "Aqueros Mountanhos" qui clôture de nos jours tout banquet ariégeois qui se respecte. En dehors de cette hymne immortel, Gaston Phoebus a laissé un livre sur la chasse.
Aqueros mountanhos
M'empatchon de bede mas amous oun soun.
Hautos, ben soun hautos : que s' abacharan
E mas amouretos que parecheran.
Se sabioi las bede ou las rencountra
Passario l'aigueto sens poù d'em nega.
Au pount de l'Ayroulo i-a un auderoun
Toute la nét canto : canto pas per jou.
Se canto, que cante ! Canto pas per jou,
Canto per ma mio qu'ei auprès de jou.
Ces montagnes qui
tant hautes sont
M'empêchent de voir où sont mes amours.
Hautes, elles sont bien hautes : elles s'abaisseront,
Et mes amourettes m'apparaîtront.
Si je savais les voir où les rencontrer
Je passerais l'eau sans peur de me
noyer.
Au pont de l'Ayroule il y a oiselet :
Toute la nuit il chante : il ne chante pas pour moi.
S'il chante, qu'il chante : il ne chante pas pour moi,
Il chante pour ma mie qui est auprès de moi.
Gaston Phoebus, Comte de Foix